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©Haut du boléro|Lucine Lucat
RENCONTRE AVEC

3 toreros de course landaise


Lou Jan
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Interview croisé de toreros de course landaise

Mathieu, Lucien & Clément

 

La course landaise est un sport pratiqué essentiellement dans les départements français des Landes et du Gers et il est reconnu par le ministère de la Santé et des Sports et géré par la Fédération française de la course landaise.

De mai à octobre, sillonnez les routes landaises et arrêtez-vous dans les petits villages des Landes intérieures où se déroulent des courses landaises traditionnelles.

Un grand merci à Mathieu LAPEYRE, Lucien MONTAUD & Clément LANIBOIS de s’être prêté au jeu des questions/réponses !

Qu’est ce qui t’a donné envie de devenir torero de course landaise ?

 

Mathieu LAPEYRE : «Petit je n’étais pas spécialement attiré par la course landaise. C’est à une soirée après un match de basket qu’un copain m’a proposé de venir à l’école taurine pour faire un entrainement et puis ça été le début…»

Lucien MONTAUD : «J’ai eu cette envie de devenir écarteur tout simplement en descendant dans l’arène. Ayant plusieurs cousins écarteurs j’avais a cœur de reprendre le flambeau.»

Clément LANIBOIS : «Depuis tout petit j’allais voir des courses landaises. Lors d’une course à Bostens, j’ai vu un jeune qui avait le même âge que moi et je me suis dit pourquoi pas essayer.»

Peux-tu me dire quel a été ton parcours ?

 

Mathieu«J’ai commencé à 23 ans à l’école taurine en 2006. J’y ai fait mon « apprentissage » durant 2 ans. Puis je suis parti en seconde chez Dargelos en 2008 et au cours de cette saison je suis monté en formelle suite à des blessures. J’y suis resté jusqu’en 2011. Puis je suis parti à l’Armagnacaise, toujours en formelle pour 3 saisons (2012 à 2014). En 2015 j’ai fait une saison blanche pour raison professionnelle. De 2016 à aujourd’hui je suis revenu en formelle chez Dargelos.»

Lucien : «A 18 ans je débute chez le ganadère de seconde Guillaume Dussau durant 3 saisons. Ensuite j’ai évolué en formelle deux saisons chez Michel Agruna puis de nouveau chez Guillaume ou je me sens vraiment bien».

Clément : «J’ai fait 2 ans d’école taurine et  2 ans en seconde chez Jean Louis Deyris. Je n’ai pas encore un gros CV car je suis jeune dans la milieu de la course landaise.»

Quel est ton meilleur et ton pire souvenir en tant qu’écarteur ?

 

Mathieu : «Il y en a beaucoup de très bons souvenirs !!! Sans doute ma victoire au concours de Saint Sever, les sorties avec Rouperte chez Dargelos en 2010, 2011…Quant au pire, forcément les blessures, perdre la corne d’or à Nogaro alors que je suis 1er jusqu’à la dernière vache et de ne jamais avoir réussi à me qualifier pour un championnat de France, (3 fois 1er remplaçant…)»

 

Lucien : «L’un de mes meilleurs souvenirs s’est déroulé à Samadet en 2015. Une grosse ambiance musicale dans ces arènes qui me donne pour ma part une motivation supplémentaire. Par contre des souvenirs douloureux il y en a beaucoup, notamment a Coudure ou je reçois un coup de sabot au niveau du sourcil.»

 

Clément : «J’ai un excellent souvenir des arènes de Dax pleine à craquer pour le «Génération Champion» et durant cette course j’ai écarté avec Christophe Dussau (8 fois champion de France). Par contre je ne garde pas un très bon souvenir des arènes de Soustons car une vache sans corde m’a attrapé de plein fouet et en retombant je me suis cassé le poignet. Depuis, j’ai arrêté les vaches sans corde.»

Selon toi, quelles qualités faut-il avoir pour devenir un bon torero ?

 

Mathieu : «Le plus dur est de se faire une place. La technique est un atout mais je dirais que le mental est primordial. Il faut accepter de prendre des coups sans baisser les bras. Il faut parfois surpasser la peur et relever les défis. Ensuite la réussite joue aussi pour devenir un bon torero. Et surtout il faut garder la tête sur les épaules car sinon c’est la vache qui nous remet à notre place…»

 

Lucien : «Devenir un torero cela demande du courage, du mental et l’envie de vaincre.»

 

Clément : «Les qualités pour devenir un bon torero ?  Le courage pour affronter le bétail et le mental pouvoir repartir après une tumade.»

Quel est ton modèle dans la course landaise et pourquoi ?

 

Mathieu : «J’ai eu la chance d’avoir eu Didier Bordes en 1er chef de cuadrilla et je crois que c’est grâce à lui que j’ai pu faire ma place. Il m’a lancé sur des vaches que je n’aurais jamais pensé pouvoir réussir à écarter. Il a été un grand torero et un très bon chef de cuadrilla.»

 

Lucien : «On a tous des modèles en course landaise, un exemple pour moi : Loïc Lapoudge»

 

Clément : «Je n’ai pas d’exemple précis car pour moi, on est tous pareils.»

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